lundi 21 avril 2014

FTL: Faster Than Light

Il y a de ces jeux que j'adore, mais dont je ne sais comment parler. FTL est l'un d'eux. J'ai un brouillon à son nom depuis... des mois. La première version du jeu date de septembre 2012. J'y ai, depuis, passé des dizaines d'heures au moins, mais sans jamais réussir à faire dépasser à cet article l'état de simple ébauche. La peur de ne pas être à la hauteur d'un jeu d'exception ?

Bref. FTL est le premier jeu du studio Subset Games. Les deux développeurs ont à l'origine financé le développement du jeu de leurs propres deniers, avant de lancer une levée de fonds sur Kickstarter. Cette levée de fond fut un grand succès (2000% de la somme demandée). Le jeu a par la suite été nominé voire récompensé lors d'un certain nombres de concours.

Et à la grande joie de tous les fans, le jeu a été mis à jour début avril : de nouveaux vaisseaux, de nouveaux pans de scénarios, une interface mise à jour... Une véritable "v2" du jeu. L'occasion donc de dépoussiérer ce brouillon et de vous présenter ce jeu mythique.




Bon, mais donc, le jeu lui-même : pour faire simple, imaginez un improbable croisement entre The Binding of Isaac et Novembre Rouge, avec une interface à la Spacechem... Hmmm, non, on a dit simple. Pour faire vraiment simple, FTL est un rogue like. Chaque courte partie est différente, car les secteurs, champs d'astéroïdes, nébuleuses, vaisseaux ennemis, stations orbitales, rencontres, objets... sont générés aléatoirement et diffèrent donc d'une partie à la suivante. Pas de vrai système de sauvegarde au delà d'une simple option de "pause", pas de possibilité de reprendre une partie précédente. En termes techniques, on parle de permadeath : mourez, et c'est le Game Over, sans possibilité de retour en arrière.

Le jeu vous donne la gestion d'un vaisseau de la Fédération Galactique, et il se trouve que ce petit vaisseau est le dernier espoir de la Fédération dans sa guerre contre les forces rebelles : vous avez en votre possession des informations confidentielles qui pourraient bien être la clef de votre victoire. Sauf que voilà : la flotte rebelle vous poursuit, et vous êtes à des années-lumières de votre base...

Concrètement, vous allez donc sauter d'étoile en étoile, parcourant différents secteurs de la galaxie. De certaines étoiles proches vous proviennent des signaux de détresse, mais est-ce un piège ? Des magasins tentent de faire du commerce à proximité de certaines planètes. Passer trop près d'un soleil risque de déclencher des débuts d'incendie dans votre vaisseau... Oh, un pulsar ! Et bien sûr, derrière vous, pas très loin, la flotte rebelle qui progresse rapidement. Allez-vous tenter de vous perdre dans les nébuleuses pour les ralentir, mais en étant obligé de renoncer à vos senseurs perturbés par les tempêtes magnétiques qu'on y trouve ? Avez-vous assez de carburant pour faire des détours et explorer un peu ?




Après chaque saut, au large de chaque planète / étoile, un événement (aléatoire) se produit. Il peut s'agir d'une rencontre avec un vaisseau hostile, de la découverte d'une base qui a besoin de votre aide, d'un vaisseau en perdition, d'une ceinture d'astéroïdes riche en ressources... À chaque fois, il vous faut choisir. Essayez-vous d'aider les habitants de cette station à se débarrasser de leurs araignées géantes ? Vos boucliers sont-ils assez chargés pour défier le marchant d'esclave qui vous somme de lui céder un membre de votre équipage ? Vendez-vous votre seul lance-missile pour vous acheter un laser plus puissant ? Tant les situations que les choix qui s'ouvrent à vous dépendent de votre équipement, de votre vaisseau, de votre histoire, et bien sûr avant tout du hasard.

Mais quoi qu'il arrive, à un moment donné, il vous faudra vous battre...

Et s'il vous faut vous battre, alors hors de question de le faire à la légère. Le jeu vous offre alors une gestion extrêmement fine de votre vaisseau. L'idée est simple : votre réacteur vous fournit un certain nombre d'unités d'énergie. À vous de décider à tout moment de la répartition. Vous avez assez pour tout alimenter ? Parfait ! Vous ne jouez pas en mode facile, et vous êtes très très juste ? À vous le micro-management !




Bon, le vaisseau ennemi vient de faire tirer ses lasers. On coupe l'oxygène quelques secondes pour alimenter les boucliers ! Le moteur est réparé ? On désactive le robot de réparation et on met toute l'énergie libérée dans les bombes incendiaires ! Untel, file dans la salle de contrôle des portes et empêche les intrus qui viennent de se téléporter d'accéder à la salle des caméras ! Vide l'oxygène de la salle dans laquelle ils se trouvent !

Si ça paraît complexe... c'est que, parfois, ça l'est. Chaque concept est simple, mais il vous faut tout gérer en parallèle. Heureusement, le jeu tient à solliciter votre cerveau et non vos réflexes : vous pouvez faire pause à tout moment, et le temps s'écoule de toute façon relativement tranquillement. Les combats du début sont simples : vous n'avez pas beaucoup d'armes, votre équipage n'est pas encore très nombreux, les ennemis ne sont pas encore très coriaces. Et progressivement le jeu se complexifie : vous rajoutez de nouveaux modules à votre vaisseau, vos membres d'équipage gagnent de l'expérience...

Bref, voilà, FTL. Comme c'est un rogue-like, chaque vaisseau que vous construisez est différent ; chaque partie, unique ; chaque aventure, nouvelle. Il y a de plus une vingtaine de vaisseaux différents (à débloquer au fur et à mesure), et donc autant de manières différentes de commencer une partie. Et l'intensité et le stress des combats ne diminueront jamais le plaisir qu'il y a à arpenter la galaxie en écoutant la fantastique bande-son composée par Ben Prunty, qui contribue en grande partie au charme du jeu.




En termes plus pratique : il vous faudra compter une heure à la louche par partie si vous jouez vite (ou si, hélas, plus probablement, vous n'arrivez pas à rejoindre l'autre bout de la galaxie). Le jeu est disponible sur Steam, directement sur le site des créateurs, ou bien sur l'AppStore. Il tourne sous Windows, Mac OS X, Linux, et depuis peu, sur les iPad 2 ou plus.

Bref, qu'attendez-vous ? Foncez ! Les rebelles ne sont plus très loin !

2 commentaires:

  1. Ma dernière partie : 3h50. Peut-être que je réfléchis trop... Mais ça marche :)

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  2. Ouais, j'ai peut-être été un peu avare avec mon "une heure". ^^
    J'ai tendance à jouer assez vite (et en facile) : je suis en train d'essayer de débloquer vaisseaux et achievements.

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