vendredi 2 septembre 2011

Machinarium

Machinarium date de 2009 mais je viens tout juste de le découvrir via le Humble Indie Bundle (encore lui). C'est un point and click assez classique dans son fonctionnement, mais à l'ambiance géniale et aux illustrations splendides, acclamé unanimement par la critique. Il a été créé par le studio tchèque Amanita Design.


Comme tout jeu du genre, Machinarium se joue principalement avec la souris : en cliquant sur le décor, vous ferez interagir Josef le robot avec son environnement, dans le but de faire avancer l'histoire. Pas de pixel hunting, ici, les cibles sont évidentes ; par contre il vous faudra plusieurs fois vous creuser les méninges pour comprendre quel enchaînement d'actions vous permettra de progresser. Le jeu fournit deux niveaux d'aide si vous êtes bloqués ; vous pouvez à tout moment avoir un indice : une simple image illustrant une action à réaliser. Si il ne vous suffit pas, vous pouvez débloquer la solution complète (un ensemble d'illustration montrant toutes les actions possibles dans la pièce dans laquelle vous vous trouvez) à la condition de réussir un mini-jeu. C'est un bon compromis : ce mini-jeu est suffisamment facile pour qu'il soit à tout moment possible d'obtenir de l'aide, mais suffisamment long pour qu'on préfère chercher encore un peu par soi-même.


Ce qui fait une grande partie du charme de Machinarium, c'est la qualité des dessins. Tout est dessiné à la main, dans un style un peu cyberpunk (au sens large du terme) : de la robotique, des machines et du métal, mais rouillé, un peu délabré, presque organique, gris et ocre, sans pour autant en être triste. C'est tout un univers beau et poétique dans lequel on prend un plaisir fou à se balader, dont chaque détail est travaillé.

Qui plus est, le jeu est original dans sa façon de raconter l'histoire. En effet, à part les deux ou trois lignes du très bref tutoriel, il n'y a pas le moindre texte de tout le jeu. Tout est communiqué par l'image et l'animation : pensées et dialogues sont par exemple représentés par de simples images animées dans un phylactère. Lorsque le joueur reste immobile à certains endroits, Josef se met à rêver sous la même forme : des petits flash-back animés.


Bref, Machinarium c'est beau, mangez-en. Il n'est ni très difficile ni très long à finir, mais c'est un plaisir d'y jouer. La musique souligne bien l'ambiance, et les mp3s sont fournis avec le jeu. Et si tous ces bons arguments ne suffisent pas à vous convaincre, sachez enfin qu'en plus d'avoir gagné un prix d'Excellence in Visual Art, il a été nommé meilleur jeu indie de 2009 à trois reprises.

Il marche aussi bien sous Windows que sous Mac OS X ou Linux et est vendu sur Steam pour huit euros. Il sera aussi bientôt disponible sur le PSN, en tant que WiiWare, ou pour l'iPad2.

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