Tower of Heaven

« I saw the traveler make his way toward the monolith,
That thin gash amidst the clouds;
An open seam between heaven and earth that eluded the Eye of God.

Or perhaps it had not; perhaps it beckoned from one realm
To the other, wedded And ruled as one;
For look how clean it splits the horizon 'twain, absorbs it,
Makes it Strange,
An indomitable beam,
A tower of heaven. »

Tower of Heaven est un petit jeu de plates-formes aussi court que difficile ; si vous avez été déçu par la facilité de Grey Story, vous allez ici en prendre pour votre grade. Ces deux jeux ont en commun un aspect un peu zen ; la citation en exergue de ce message est tirée du jeu. Tower of Heaven se distingue par son esthétique très GameBoy : bande-son chiptune et limitation à trois couleurs sont de rigueur. Et le jeu, dans ce style sobre, raconte l'histoire de la personne qui voulut grimper au sommet de la Tour.

La spécificité de Tower of Heaven, c'est le Livre des Lois. Hostile à votre ascension, la divinité qui réside au sommet de la tour va vous dicter des lois à appliquer. Voyez-le comme un jeu cruel : le moindre faux-pas vous coûtera la vie, la plupart du temps en raison de l'éclair qui s'abat immédiatement et impitoyablement. Mais cette divinité respecte ses propres règles : réussissez à survivre à ses contraintes et peut-être serez-vous épargné, à moins que de nouvelles règles ne viennent s'ajouter aux premières...

Pour vous donner un rapide aperçu de ces règles, la première est assez intuitive : si le compte à rebours finit de s'écouler avant que vous n'ayez fini le niveau en cours, l'éclair sus-cité viendra vous réduire en cendres. Une des lois suivantes vous interdit de toucher certains blocs. Une plus dure vous interdit de toucher les murs... Je vous laisse découvrir la suite, si toutefois vous parvenez à arriver aussi loin ! Car pour venir à bout de la dizaine de niveaux, il vous faudra une certaine dose de patience et d'abnégation.

À tout seigneur tout honneur : c'est grâce à Rubix que j'ai découvert ce jeu, qu'il avait mentionné en commentaire sur la page de VVVVVV. Merci encore ! Je me permets de le citer ici :

    « Oui, il n'est pas facile (il parait que j'euphémise). Mais j'aime cette difficulté, je la trouve bien dosée, parce que le contrôle est suffisamment maniable pour qu'on finisse par y arriver. Ici, il y a un skill du joueur, qui s'apprend, et ça fait plaisir, par opposition à un certain nombre de jeux mal faits où on a l'impression de mourir juste parce que ça répond mal, ce qui est une perte de temps. [...]
    « C'est Tower of Heaven qui, l'année dernière, m'a fait reconsidérer mon dédain général des jeux en flash. »

Bref, foncez découvrir ce jeu culte. Une version en Flash est hébergée sur Newgrounds, et une version "en dur" peut être téléchargée sur le site des développeurs, Askiisoft.