mercredi 12 octobre 2011

Time Kufc

Time Fukc est un jeu bizarre. Encore un Portal-like, mais sous ecstasy... C'est une création d'Edmund McMillen, le type qui a créé Gish, Aether, Super Meat Boy, The Binding of Isaac... Je vais finir par créer un libellé à son nom : d'autres jeux de cette liste finiront sur ce blog un jour (à commencer par The Binding of Isaac, cette semaine si j'ai le temps)...

Mais revenons à Time Kcuf. Vous incarnez un anonyme personnage pixelisé qui se fait soudainement alpaguer dans la rue par un sosie tout juste sorti d'une boîte en carton. Le sosie se révèle être un autre vous-même mais venu du futur, d'une vingtaine de minutes plus tard. Dans le but d'éviter toute perturbation dans le continuum temporel, votre alter-ego vous propulse sommairement dans le carton dont il vient de sortir. Aspiré dans ce qui semble être une dimension parallèle, vous vous retrouvez dans un labyrinthe tordu régi par des lois étranges...


Le concept au cœur de ce jeu, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'a pas grand chose à voir avec la manipulation du temps. Ici, votre pouvoir spécial, c'est de pouvoir passer d'une dimension à une autre. Chaque dimension est identifiée par une couleur précise pour vous aider à vous repérer. La "prochaine dimension" est toujours visible en transparence sous l'actuelle, pour vous éviter de vous "transdimensionner" dans un mur... Pour que le jeu ait un rapport avec son titre et aussi pour compliquer les choses, le temps ne s'écoule que dans la dimension où vous êtes : les autres restent figées en attendant votre retour.

Le jeu en rajoute une couche avec quelques grands classiques : inversion de gravité, inversion en miroir du décor, téléporteurs, objets à empiler et à trimbaler d'une dimension à une autre, décor en partie destructible... Au final, pour terminer le jeu, il vous faudra réussir une trentaine de niveaux à la difficulté croissante. L'astuce amusante est que, la majorité du temps, le jeu a deux niveaux au choix et vous fait jouer dans l'un des deux au hasard. En rejouant une deuxième fois vous n'aurez donc probablement pas les mêmes épreuves à surmonter...


Mais là où Time Ckuf se distingue, c'est par son ambiance. Autant l'ambiance que Portal réussissait à créer était drôle et absurde, autant Time Cufk, lui, est carrément bizarre et dérangeant. Pendant tout le jeu, des alter-ego vous parlent. Depuis l'une des salles précédentes, depuis l'une des suivantes... Ils sont coincés, ont mal, réfléchissent sur le sens de la vie, font des remarques bizarres... Le tout, baigné d'une musique peu harmonieuse et d'un grain permanent sur l'image. C'est déstabilisant au point d'en être un peu hermétique, parfois.

Mais si on s'accroche, le jeu vaut vraiment le coup. Les énigmes sont tordues, et l'ambiance devient peu à peu de plus en plus bizarre... Le jeu a d'ailleurs été reconnu pour ça et récompensé du titre de "jeu flash le plus créatif de 2010" par l'un des sites qui l'héberge, rien que ça. Bref, allez faire un tour entre les dimensions. Attention au mal de crâne...

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